🐏 Combat Des Dieux De La Destruction

DragonBall Super - Combat des Dieux de la Destruction !! Lesdieux de la destruction qui apparaissent dans chacun des niveaux utiliseront toute une palette de compĂ©tences pour vous barrer la route avec une puissance Ă©crasante ! Rassemblez une Ă©quipe de choc pour faire face Ă  ces MonidĂ©e sur Zen'o est qu'il est Ă  la fois Dieu de la destruction et de crĂ©ation. Et lorsqu'il a créé les univers il a dĂ©cidĂ© de sĂ©parer les deux fonctions. Peut-ĂȘtre mĂȘme que ces premiers univers n'avait qu'un seul dieu mais il avait des problĂšmes Ă  gĂ©rer la contradiction des deux rĂŽles et ont donc Ă©tĂ© sĂ©parer. LeRoyaume des Dieux - Destruction de Beerus BT16-045-R 0.15€ Realm of the Gods - Beerus Destroys BT16-045-R 0.02€ Realm of the Gods - Beerus Destroys BT16-045-SPR 4.99€ Évolution du prix Ă  l'unitĂ© Produits scellĂ©s associĂ©s Booster B16 - Realm of the Gods 5.50€ BoĂźte de 24 boosters BT16 - Unison Warrior Series Boost Realm of the Gods 109.00€ Laffrontement final contre Zamorak approche et le dieu du chaos et de la destruction ne fait pas de cadeaux. PrĂ©parez-vous pour ce combat dans Le crĂ©puscule des dieux, une nouvelle quĂȘte rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s ! Cette aventure riche en histoire et lĂ©gendes est l'occasion de dĂ©couvrir ce que Zamorak manigance et comment l'arrĂȘter. De QueMon Dieu vivant mette Ă  nu les agents des tĂ©nĂšbres, sorciers, sorciĂšres, occultes, sataniques, travaillant contre moi, ma vie, ma famille, ma maison, mon ministĂšre, ma profession, mes finances, ma postĂ©ritĂ© et dans « mon Eglise » et Ă  l’origine de la destruction de mes avoirs, de ma vision spirituelle, de mes rĂȘves voire Ă  la source de la tragique Conditionsde Victoire : RĂ©duis la santĂ© du Dieu de la Destruction jusqu’à un certain niveau.; Conditions d’Échecs: PV du joueur Ă©puisĂ©s; RĂ©compense de Base : 13000 ZĂ©nis; Au cours de ce premier combat contre Beerus Dieu de la Destruction, vous pourrez compter sur Piccolo et Buu pour vous aider Ă  survivre. Ce terrible ennemi qui est apparu dans le film Dragon Brahmāest le Dieu crĂ©ateur de l'Univers et il fait partie de la trinitĂ© des divinitĂ©s les plus importantes de l'hindouisme, connue comme TrimĆ«rti.Il est reprĂ©sentĂ© par 4 visages qui symbolisent sa puissante omniprĂ©sence, et avec 4 bras qui font rĂ©fĂ©rence aux diffĂ©rents Ă©lĂ©ments qui forment l'essence de l'ĂȘtre humain : la conscience, l'intelligence, l'esprit et l'Ă©go. LaLigue des justiciers : Dieux et Monstres (Justice League: Gods and Monsters) est un film d'animation amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Sam Liu, sorti directement en vidĂ©o en 2015, 23 e film de la collection DC Universe Animated Original Movies. Le film prĂ©sente une histoire alternative de la Ligue des justiciers, dans une rĂ©alitĂ© parallĂšle oĂč Superman, Batman et Wonder Woman UtdtP. ï»ż17 fĂ©vrier 201717 fĂ©vrier 2017 Voici les noms des 12 Dieux de la Destruction qui ont Ă©tĂ© vus pour la premiĂšre fois dans l’épisode 78 de Dragon Ball Super. Comme on vous l’avait annoncĂ© en dĂ©but d’aprĂšs-midi sur Facebook, Twitter, et sur le forum Dragon Ball Super, le magazine japonais mensuel V-Jump du mois dĂ©voile bien les noms des 12 Dieux de la Destruction, et on vous les prĂ©sente ici ! Pour rappel, il est avĂ©rĂ© que les noms des Dieux de la Destruction – et de leur ange – sont inspirĂ©s de noms d’alcools. Toutefois, veuillez noter que les noms ci-dessous ne sont que le fruit de notre interprĂ©tation, et qu’ils sont susceptibles de changer dans la version finale officielle. Dieu de la Destruction de l’Univers 1 Ivan Nom Iwan ă‚€ăƒŻăƒł iwan Origine possible du nom Wine =vin Ă  l’envers Conçu par Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 2 Jerez Nom Jerez orthographiĂ© comme ça sur le site de la Toei ou Helles ヘハă‚č heresu Origine possible du nom BiĂšre espagnole Xerez » ou la biĂšre allemande Helles » ? Conçu par Akira Toriyama + Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 3 Mosuko Nom Mosco ヹă‚čコ mosuko Origine possible du nom Jeux de mot avec l’alcool Muscat » ? Ou du Moscato » ? Ou du cocktail Moscow mule » ? Conçu par Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 4 Quitela Nom Quitela ă‚­ăƒ†ăƒ© kitera Origine possible du nom Alcool Tequila » ? Conçu par Akira Toriyama Dieu de la Destruction de l’Univers 5 Arak Nom Arak ă‚ąăƒ©ă‚Ż araku Origine possible du nom Alcool Arak » ? Conçu par Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 6 Champa Nom Champa ă‚·ăƒŁăƒłăƒ‘ shanpa Origine possible du nom Alcool Champagne » Conçu par Akira Toriyama Dieu de la Destruction de l’Univers 7 Beerus Nom Beerus ăƒ“ăƒ«ă‚č birusu Origine possible du nom de l’alcool BiĂšre » Conçu par Akira Toriyama Dieu de la Destruction de l’Univers 8 Liquir Nom Liquir ăƒȘă‚­ăƒŒăƒ« rikÄ«ru Origine possible du nom Alcool Liqueur » ? Conçu par Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 9 Sidra Nom Cidra ă‚·ăƒ‰ăƒ© shidora Origine possible du nom De Cidre, ou du cidre espagnol Sidra » ? Conçu par Akira Toriyama Dieu de la Destruction de l’Univers 10 Ramushi Nom Rhumoosh ăƒ©ăƒ ăƒŒă‚· ramĆ«shi Origine possible du nom Rhum avec le son sh » Ă  la fin ? Conçu par Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 11 Vermouth Nom Vermoud ăƒ™ăƒ«ăƒąăƒƒăƒ‰ berumoddo Origine possible du nom Alcool Vermouth » ? Conçu par Akira Toriyama + Toyotaro Dieu de la Destruction de l’Univers 12 Gin Nom Geen ă‚žăƒŒăƒł jÄ«n Origine possible du nom Alcool Gin » ? Conçu par Toyotaro Remerciements yonkouprod / SSJGZetto La conquĂȘte de Canaan un gĂ©nocide ? Ronald BERGEY* Une lecture rapide du livre de JosuĂ© achoppe sur les rĂ©cits de guerre aux chapitres 6 Ă  12. De cette narration de la conquĂȘte de Canaan ressortent souvent deux impressions inquiĂ©tantes, d’abord celle d’une vague de destruction de villes rasĂ©es et de terres dĂ©solĂ©es, puis celle d’habitants vaincus, massacrĂ©s dans un vĂ©ritable bain de sang. Ces impressions semblent confirmĂ©es par le narrateur des rĂ©cits de bataille. Il martĂšle son message JosuĂ© battit tout le pays 
 il ne laissa aucun survivant. Il frappa d’anathĂšme tout ce qui respirait », et le clou est d’autant plus enfoncĂ© par l’affirmation comme l’avait ordonnĂ© le Seigneur, le Dieu d’IsraĂ«l » Jos 1040. Le Pentateuque dĂ©peint en termes durs la maniĂšre dont Dieu va, ou IsraĂ«l doit, traiter les nations en Canaan. Elles seront effacĂ©es khd Ex 2323, chassĂ©es grs Ex 2328-31; Dt 71, expulsĂ©es nsl Dt 71, repoussĂ©es hdp Dt 94, retranchĂ©es krt Dt 1229, dĂ©truites smd Dt 1229, ou dĂ©possĂ©dĂ©es yrs Dt 95, 12291. Le verbe le plus dur est heherĂźm hrm d’oĂč est dĂ©rivĂ© le nom herem. Deux lois deutĂ©ronomiques prescrivent cette sanction pour les sept nations de Canaan Tu les voueras Ă  l’interdit » ou, traduit autrement, tu les frapperas d’anathĂšme » Dt 72, 20172. C’est d’abord en Transjordanie, selon les rĂ©cits de guerre en DeutĂ©ronome 2 et 3, et puis en Cisjordanie, d’aprĂšs JosuĂ© 6 Ă  12, oĂč l’anathĂšme est appliquĂ©3. La politique d’anathĂšme, selon les sommaires des campagnes militaires majeures Jos 1040, 1120, semble s’étendre sur la majoritĂ© sinon toutes les villes dont les IsraĂ©lites ont pu s’emparer. Dans les rĂ©capitulatifs de batailles individuelles oĂč le herem a Ă©tĂ© appliquĂ© se trouvent Ă©galement les expressions dures comme ils les passĂšrent au fil de l’épĂ©e », ou il ne resta rien de ce qui respirait », rendues parfois plus poignantes par le rajout hommes, femmes et enfants » Dt 234, 36; Jos 621, 1040, 1111, 14, 1240. Comment donc ne pas tirer la conclusion qu’IsraĂ«l Ă©tait bĂ©nĂ©ficiaire d’un pays donnĂ© en hĂ©ritage dĂ©coulant de lait et de miel au prix du sang coulĂ© des populations vaincues? Quel meilleur mot choisir pour qualifier ces impressions si ce n’est le gĂ©nocide? Et ne peut-on pas, comme A. de Pury, sĂ©rieusement se demander Si le dieu d’IsraĂ«l est vraiment
 un dieu sanguinaire qui appelle son peuple au combat et qui ordonne des massacres, comment confesser que ce dieu est le mĂȘme que le dieu du NT, le PĂšre de JĂ©sus-Christ? »4Croire en l’extermination des CananĂ©ens sur l’ordre de Dieu pose un problĂšme de taille d’ordre Ă©thique et thĂ©ologique. Plusieurs donnĂ©es restant dans le dossier biblique perturbent, pourtant, cette lecture lapidaire et troublent les premiĂšres impressions. Elles nous obligent Ă  rouvrir le dossier gĂ©nocide » et Ă  mener une nouvelle enquĂȘte en deux temps. D’abord, quant au pays conquis, l’aspect matĂ©riel sera abordĂ©, puis Ă  l’égard du peuple vaincu, l’aspect moral sera sondĂ© pour dĂ©terminer la nature de l’anathĂšme des habitants de Canaan. I. Le pays de Canaan l’aspect matĂ©riel de la conquĂȘte 1. Une vague de destruction? Contrairement Ă  ce qu’on peut penser, seules trois villes, parmi la trentaine vaincues mentionnĂ©es Jos 12, auraient Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es JĂ©richo 624, AĂŻ 819, 28 et Hatsor 1110-11. A propos de la campagne militaire au nord, il est prĂ©cisĂ© Mais IsraĂ«l ne brĂ»la aucune des villes Ă  l’exception seulement de Hatsor. » 11135 Dans le Pentateuque, les passages relatifs Ă  l’installation prĂ©conisent que les IsraĂ©lites possĂ©deraient les villes et les maisons qu’ils n’avaient pas bĂąties et les terres qu’ils n’avaient pas cultivĂ©es Dt 610-11, 191-2; cf. Nb 351-5. Le massif central sous contrĂŽle israĂ©lite demeurait couvert de forĂȘts denses Jos 1714-18 et l’usage, mĂȘme restreint, des arbres pour assiĂ©ger une ville fait l’objet d’une loi deutĂ©ronomique 2019-20. Rien ne laisse penser qu’ils avaient comme objet la destruction des villes et de leurs terres. En revanche, les IsraĂ©lites devaient dĂ©truire les lieux de culte. La loi d’anathĂšme de DeutĂ©ronome 7 stipule Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs stĂšles, vous abattrez leurs poteaux d’AchĂ©ra et vous brĂ»lerez au feu leurs statues. » Dt 75; cf. Ex 2310-30; Nb 3351-56; Dt 614-19, 722-24, 122-3, 29-31 Comme le rĂ©sume A. Millard Les rĂ©cits bibliques de l’arrivĂ©e du peuple d’IsraĂ«l en Canaan ne mentionnent la destruction que de quelques villes 
 il lui suffisait de dĂ©truire les rites paĂŻens des CananĂ©ens et les accessoires de leur culte 
 [A] part ces trois villes [JĂ©richo, AĂŻ, Hatsor], on ne doit guĂšre retrouver de trace physique de la conquĂȘte, hors du domaine religieux. »6 2. Une conquĂȘte de la terre promise entiĂšre sous JosuĂ©? En effet, le territoire conquis sous JosuĂ© ne comprenait que certaines rĂ©gions. Le narrateur, dans ses bilans de la conquĂȘte en JosuĂ© 10 et 11, fait ressortir les territoires sous contrĂŽle israĂ©lite. Ce sont des enclaves des coteaux occidentaux du massif central et de la haute GalilĂ©e, c’est-Ă -dire le pays des AmorĂ©ens. Puis, en introduisant les rĂ©cits de l’installation en JosuĂ© 13 Ă  19, ce narrateur fait Ă©galement remarquer le pays qui reste ». C’est la majeure partie du pays, le territoire qui reste sous le contrĂŽle des CananĂ©ens. Il constate aussi que les tribus individuelles, surtout en Cisjordanie, n’ont pas pu ykl dĂ©possĂ©der les habitants Jos 1563, 1610, 1712; cf. 1716-18; Jg 121, 27; Nb 1329; Dt 722 ou encore les rĂ©gions oĂč les CananĂ©ens et les AmorĂ©ens ont persistĂ© y’l Ă  rester Jos 1712; Jg 127, 35. Ce constat est renforcĂ© par le refrain se rĂ©fĂ©rant Ă  chacune des tribus mentionnĂ©es tribu x ne dĂ©possĂ©da pas les habitants » de son hĂ©ritage Jos 1313, 1610; Jg 119, 21, 27, 29, 30, 31, 33. Par consĂ©quent, ces peuples ont continuĂ© Ă  habiter, dit le narrateur, au sein d’IsraĂ«l jusqu’à aujourd’hui » Jos 1313, 1563, 1610; Jg 121, 29, 32, 33; cf. 2 S 247. Quelle que soit la datation de l’arrivĂ©e en Canaan des IsraĂ©lites, fin du XVe ou milieu du XIIIe siĂšcle, l’évidence archĂ©ologique montre la continuitĂ© gĂ©nĂ©rale de la culture cananĂ©enne pendant l’ñge du bronze rĂ©cent 1550-1200 et l’ñge du fer I 1200-1000, mĂȘme si certaines villes ont Ă©tĂ© dĂ©truites et reconstruites plusieurs fois par exemple Hatsor7. Du cĂŽtĂ© israĂ©lite, les XIVe et XIIe siĂšcles sont les pĂ©riodes de nouvelles implantations et de reconstruction d’anciennes villes inhabitĂ©es parfois depuis plusieurs siĂšcles. Ces sites sont prĂ©cisĂ©ment dans les rĂ©gions mentionnĂ©es dans les rĂ©cits bibliques, c’est-Ă -dire dans les coteaux du massif central pas ou peu habitĂ©s par les CananĂ©ens8. Comment alors interprĂ©ter ces expressions le pays qui reste » et les habitants pas dĂ©possĂ©dĂ©s demeurant au sein d’IsraĂ«l jusqu’à aujourd’hui », juxtaposĂ©es aux rĂ©sumĂ©s de la conquĂȘte disant que JosuĂ© prit donc tout le pays exactement comme le Seigneur l’avait dit Ă  MoĂŻse », ou le Seigneur livra tous leurs ennemis entre leurs mains » Jos 1123, 2144; cf. 1040, 42, 1116, 23?9Or, c’est dans ces mĂȘmes versets que la rĂ©ponse rĂ©side. Tout le pays » est prĂ©cisĂ© la montagne, le NĂ©guev, le Bas-Pays ShephĂ©la, les coteaux » 1040; cf. 1116. Ce pays signifie, dans ce contexte, partout oĂč les IsraĂ©lites sont allĂ©s et toutes les enclaves stratĂ©giques dont ils ont pris possession dans cette premiĂšre phase de leur pĂ©nĂ©tration10. L’expression inverse, le pays qui reste », est Ă©galement qualifiĂ©e. Il s’agit des vastes plaines fertiles parsemĂ©es de grandes villes fortifiĂ©es cananĂ©ennes que traversait la route internationale reliant la MĂ©sopotamie et l’Egypte la plaine cĂŽtiĂšre, la plaine est-ouest d’YizrĂ©el et la plaine au sud et au nord du lac de GalilĂ©e Jos 131-6; Jg 33. Ces territoires restaient dans les mains des CananĂ©ens Jos 113; cf. Nb 1329. La longue durĂ©e de la prise de possession du pays donnĂ© en hĂ©ritage est signalĂ©e dans le Pentateuque et dans les rĂ©cits en JosuĂ© et en Juges. Par exemple Je ne les chasserai pas en une seule annĂ©e loin de toi, de peur que le pays ne soit dĂ©solĂ© et que les animaux sauvages ne se multiplient contre toi. Je les chasserai peu Ă  peu loin de ta face, jusqu’à ce que tu puisses hĂ©riter du pays. » Ex 2329-30; Jos 2312-13; Jg 221-23; cf. Ex 3424; Dt 722, 1220 Ce n’est qu’à partir du rĂšgne de David, et finalement Ă  l’époque de Salomon, que l’étendue territoriale promise, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, Ă  savoir, l’Euphrate » Gn 1518, a Ă©tĂ© soumise Ă  IsraĂ«l 1 R 421-25; cf. Dt 1220, 198. II. Les peuples de Canaan l’aspect moral de la conquĂȘte Les IsraĂ©lites, s’ils n’ont pas semĂ© la destruction matĂ©rielle, devaient-ils, Ă  l’ordre de Dieu, exterminer les habitants de la terre promise? D’abord, entremĂȘlĂ©es avec les ordres de dĂ©truire ou de frapper d’anathĂšme les sept nations, sont les choses interdites aux IsraĂ©lites Ă  l’égard de ces mĂȘmes habitants il ne faudra pas conclure d’alliances avec eux Ex 2332; Dt 72, ni se marier avec eux Dt 73, ni imiter leurs mƓurs ou leur culte Dt 122-4, 29-31, ni se rallier Ă  d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui sont autour de vous Dt 614. Au fond, ces lois stipulent, noir sur blanc, que les habitants autochtones, toujours culturellement intacts, vont se trouver au milieu d’IsraĂ«l dans la terre promise. JosuĂ©, lui-mĂȘme, solennellement, avertit le peuple Si vous vous dĂ©tournez et que vous vous attachiez Ă  ces autres nations qui restent avec vous, si vous vous unissez avec elles par des mariages et si vous vous mĂȘlez Ă  elles, sachez bien que le Seigneur, votre Dieu, ne continuera pas Ă  dĂ©possĂ©der ces nations devant vous
 » Jos 2312-13 Il est clair, selon cet avertissement, que les CananĂ©ens ne seraient pas exterminĂ©s. Ne pas avoir annihilĂ© les CananĂ©ens, s’agit-il d’un Ă©chec de la part d’IsraĂ«l ou, pire encore, de la dĂ©sobĂ©issance Ă  un ordre de Dieu? Comment alors interprĂ©ter les lois du herem en DeutĂ©ronome 71-2, 2016-18? Est-il rĂ©ellement question d’une prescription du gĂ©nocide de la population autochtone? 1. La rĂ©ponse rabbinique D’aprĂšs des sources anciennes et mĂ©diĂ©vales rabbiniques, JosuĂ© a rĂ©digĂ© une lettre laissant le choix aux sept nations, soit de s’enfuir, soit de faire la paix avec IsraĂ«l, soit de lui faire la guerre11. La possibilitĂ© de faire la paix avec IsraĂ«l existait Ă  condition de s’engager Ă  respecter les sept lois morales des Noahides12. En effet, puisque l’objet de la loi du herem Ă©tait de protĂ©ger les IsraĂ©lites des pratiques religieuses paĂŻennes Dt 2018, si les CananĂ©ens acceptaient de garder ces lois, il ne serait plus nĂ©cessaire de les exterminer. MaĂŻmonide, le grand interprĂšte halakhique du XIIe siĂšcle, en commentant la loi d’anathĂšme en DeutĂ©ronome 20, rĂ©sume cette pensĂ©e On ne livre une guerre Ă  quiconque sans l’avoir invitĂ© Ă  la paix
 Si les gens acceptent la paix et les sept lois des Noahides, on ne tue personne ils deviennent tributaires et serviteurs des Juifs. »13 Quand il a proposĂ© la paix au roi amorĂ©en, Sihon Dt 226, bien qu’il ait reçu l’ordre de Dieu de faire la guerre 224, MoĂŻse s’est permis de prendre cette initiative. Cette pratique serait donc Ă  l’origine de la loi du DeutĂ©ronome 2010 relative Ă  la proposition de paix et elle Ă©tablit que la tradition orale basĂ©e sur la pratique est aussi valable que la Torah Ă©crite. MĂȘme Ă  l’égard des villes assiĂ©gĂ©es qui ont refusĂ© la paix Dt 2012, le siĂšge, une fois commencĂ©, ne devait encercler que trois cĂŽtĂ©s d’une ville pour permettre Ă  ceux qui voulaient s’échapper de se sauver par le quatriĂšme cĂŽtĂ©14. Il Ă©tait Ă©galement permis d’offrir aux habitants de Canaan la libertĂ© d’émigrer. Les Guirgasiens figurent dans certaines listes de sept nations cf. Dt 71 mais sont absents dans d’autres cf. Dt 2017. Pourquoi? Ils ont quittĂ© Canaan par peur des IsraĂ©lites pour s’enfuir en Afrique du Nord. Selon une autre version, tous les CananĂ©ens ont volontairement donnĂ© le pays aux IsraĂ©lites et en rĂ©compense Dieu leur a donnĂ© le pays d’Afrique15. 2. La rĂ©ponse de la critique littĂ©raire Les rĂ©cits de la conquĂȘte font partie intĂ©grale, selon la critique de la rĂ©daction, d’une grande histoire relatĂ©e dans l’ensemble littĂ©raire, du DeutĂ©ronome Ă  2 Rois. Cette histoire, dite deutĂ©ronomiste, est amorcĂ©e en DeutĂ©ronome par la pĂ©nĂ©tration des IsraĂ©lites en Transjordanie, poursuivie en JosuĂ© par l’installation en Cisjordanie et achevĂ©e par la chute du royaume du sud et l’exil des JudĂ©ens Ă  Babylone en 2 Rois. En traçant l’histoire du peuple d’IsraĂ«l dans la terre promise, Ă  partir des anciens matĂ©riaux et ceux de son cru, le rĂ©dacteur de cette Ɠuvre voulait dĂ©montrer les consĂ©quences tragiques du pĂ©chĂ© de l’adoration des dieux des nations, d’oĂč la dĂ©portation et l’exil d’abord en Assyrie, et puis en Babylonie16. Pour ce rĂ©dacteur deutĂ©ronomiste, la conquĂȘte est un thĂšme clef de son histoire et le herem est au cƓur de la conquĂȘte17. Si l’exil a Ă©tĂ© la consĂ©quence de l’idolĂątrie, ceci Ă©tait dĂ» au fait que les IsraĂ©lites n’ont pas agi conformĂ©ment aux lois relatives aux nations idolĂątres de Canaan. C’est lui, dans un sommaire de la chute du royaume du nord, qui interprĂšte la cause de la ruine d’IsraĂ«l Cela arriva parce que les IsraĂ©lites avaient pĂ©chĂ© contre le Seigneur, leur Dieu 
 ils avaient suivi les prescriptions des nations que le Seigneur avait dĂ©possĂ©dĂ©es devant les IsraĂ©lites 
 Ils se sont ralliĂ©s aux nations qui les entouraient et que le Seigneur leur avait dĂ©fendu d’imiter. » 2 R 177-8, 15 Ce bilan concerne Ă©galement Juda verset 19. Or les lois d’anathĂšme et les rĂ©cits oĂč cette pratique est mentionnĂ©e sont tous mis au compte du deutĂ©ronomiste18. R. de Vaux exprime ce qui demeure le consensus critique 
 l’extermination des CananĂ©ens est l’un des thĂšmes dominants du deutĂ©ronomiste qui a Ă©tĂ© le premier Ă  donner des prescriptions sur le hĂ©rĂšm, spĂ©cialement Dt 234-35, 72, 2016-17. »19Ailleurs il dit Il est difficile de dire dans quelle mesure ces prescriptions ont Ă©tĂ© rĂ©ellement appliquĂ©es. Il est remarquable qu’elles soient formulĂ©es dans le DeutĂ©ronome, Ă©ditĂ© Ă  une Ă©poque oĂč la guerre sainte n’était plus guĂšre qu’un souvenir, et que les exemples concrets se trouvent dans le livre de JosuĂ© dont la rĂ©daction finale est Ă©galement tardive
 »20Selon P. Buis, l’auteur de la loi du herem, en Dt 72, sait parfaitement que cette prescription n’a jamais Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e et qu’elle ne le sera jamais au verset suivant, il suppose que les CananĂ©ens sont encore lĂ , bien vivants, pas mĂȘme assimilĂ©s »21. Repousser la question au deutĂ©ronomiste n’enlĂšve pourtant pas l’embarras de la doctrine de l’anathĂšme dans la loi du DeutĂ©ronome et sa fidĂšle exĂ©cution par JosuĂ© en obĂ©issance Ă  Dieu. Certains de ces commentateurs et d’autres critiques cherchent donc Ă  attĂ©nuer la connotation brutale du herem par les justifications thĂ©ologiques. J. Briend explique Pour comprendre une telle violence, on ne peut oublier qu’il s’agit d’une relecture de l’histoire passĂ©e et d’un dĂ©sir d’expliquer ce qu’il aurait fallu faire pour qu’IsraĂ«l ne tombe pas dans l’infidĂ©litĂ©. »22D. Bach ajoute que l’anathĂšme Ă©tait un thĂšme spirituel dans la lutte pour le maintien de la puretĂ© religieuse d’IsraĂ«l, dans le cadre de la prĂ©dication deutĂ©ronomiste »23. P. Buis, avec J. Leclercq, commentant DeutĂ©ronome 7, concluent La loi du verset 2 est donc une loi idĂ©ale, qui ressuscite de façon artificielle une ancienne coutume en dĂ©finitive rarement pratiquĂ©e pour faire mieux saisir avec quelle vigueur les compromis doivent ĂȘtre rejetĂ©s. »24 3. La rĂ©ponse rhĂ©torique » M. Weinfeld attire l’attention sur les parallĂšles linguistiques des expressions de guerre employĂ©es, d’un cĂŽtĂ©, en DeutĂ©ronome et dans les rĂ©cits de bataille en JosuĂ©, et de l’autre, dans les annales de guerre assyriennes, oĂč figurent les expressions il ne laissa pas un rescapĂ© » cf. Dt 234; Jos 1028, 30, 37, 39, sans laisser de rescapĂ© » cf. Dt 33; Jos 1033, 118, il ne laissa aucun rescapĂ© » cf. Jos 1040, ou il ne resta rien de ce qui respirait » cf. Dt 2016; Jos 1111, 14. Il est clair, Ă  partir des sources bibliques et assyriennes, que ces expressions ne se traduisaient pas dans la pratique au sens strict. C’est du langage conventionnel de guerre d’intimidation du Proche-Orient ancien25. Certains commentateurs dĂ©tectent dans les lois sur la guerre un Ă©lĂ©ment polĂ©mique ou ironique. Pour McConville, il s’agit, peut-ĂȘtre, d’une polĂ©mique contre les dieux de Canaan. L’ordre de dĂ©truire les CananĂ©ens vise aussi Ă  la destruction de leur religion. Quand Dieu placera son nom dans le lieu qu’il choisira, IsraĂ«l doit faire disparaĂźtre les lieux de culte des nations, mĂȘme les noms de leurs dieux Dt 122-3. Du fait que, dans cette mĂȘme loi, il existe le non-sequitur, il faut dĂ©truire les nations et il ne faut pas se mĂȘler Ă  elles, suggĂšre l’ironie. Elle prĂ©voit le manque de rigueur de la part d’IsraĂ«l en implantant l’anathĂšme26. D’une certaine maniĂšre, on peut dire, selon Ch. Wright, que vouer en anathĂšme est rhĂ©torique, car la loi d’anathĂšme du DeutĂ©ronome 7 prescrit la destruction des lieux de culte paĂŻens et proscrit l’adoration des dieux des nations et les mariages avec elles versets 2-427. MĂȘme IsraĂ«l, frappĂ© d’anathĂšme, n’a pas Ă©tĂ© exterminĂ© Dt 726; Es 432; Mal 324; cf. Dt 615, 74, 820; Jos 2420. 4. La rĂ©ponse des milieux conservateurs Les commentateurs conservateurs affichent un souci apologĂ©tique. Comme Abraham confrontĂ© avec la destruction imminente des CananĂ©ens de son Ă©poque interroge Dieu en demandant Le juge de toute la terre n’agirait-il pas selon l’équitĂ©? » Gn 1825; cf. Jb 83 Dans un paragraphe intitulĂ© La question de l’anĂ©antissement des CananĂ©ens », P. Hoff pose la question Comment peut-on justifier cet ordre de Dieu? » Archer, en s’exprimant au sujet de L’extermination des CananĂ©ens », demande Comment justifier cette destruction totale? »29 Certains textes bibliques leur fournissent en grandes lignes les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse Car c’est Ă  cause de la mĂ©chancetĂ© de ces nations que le Seigneur les dĂ©possĂšde devant toi. » Dt 94; cf. Gn 1516; Lv 182530Ou encore Car tu les voueras Ă  l’interdit
 afin qu’ils ne vous apprennent pas Ă  imiter toutes les horreurs qu’ils font pour leurs dieux et pĂ©cher contre le Seigneur, votre Dieu. » Dt 2017-18; cf. 74; Ex 3416; Lv 2023 De plus, l’application de l’anathĂšme aux nations de Canaan est justifiĂ©e dans les rĂ©cits de guerre par le renvoi aux lois deutĂ©ronomiques comme l’avait ordonnĂ© le Seigneur » Jos 1040, 1112, 15, 20. Ces interprĂštes insistent donc sur le rĂŽle d’instrument que jouait IsraĂ«l. C’est Dieu qui a ordonnĂ© l’extermination afin d’exĂ©cuter son jugement sur les nations perverses et, en mĂȘme temps, de prĂ©server son peuple du naufrage moral Ă  cause de l’influence nĂ©faste de ces populations. Le coup dur de l’anathĂšme est souvent amorcĂ© par d’autres considĂ©rations. Si les CananĂ©ens n’avaient pas Ă©tĂ© exterminĂ©s, le peuple Ă©lu aurait Ă©tĂ© corrompu par leur religion dĂ©pravĂ©e et leurs mƓurs dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es. En l’occurrence, IsraĂ«l aurait Ă©tĂ© dĂ©truit, entravant ainsi, voire empĂȘchant totalement, le plan du salut dans le Messie qui viendrait de cette postĂ©ritĂ© sainte. Vu sous cet angle, on voit davantage la misĂ©ricorde de Dieu31. Ou encore, l’anathĂšme des nations est la mise en Ɠuvre du mĂȘme principe de justice divine qui opĂ©rait lors du jugement du monde sauf huit personnes par le dĂ©luge, ou lors du jugement des habitants de Sodome, ou encore de celui des premiers-nĂ©s d’Egypte et de l’armĂ©e du Pharaon32. Pourtant, tous ces jugements prĂ©cĂ©dents, ensemble, perdent toute importance comparĂ©s au jugement dernier universel et Ă©ternel. + Comment rĂ©sumer ces rĂ©ponses divergentes? Pour diverses raisons, les rabbins juristes ont cru que l’ordre d’exterminer les sept nations Ă©tait rĂ©el, mais en mĂȘme temps abrogĂ© par leur acceptation des conditions imposĂ©es par IsraĂ«l. Selon la critique de la rĂ©daction, l’anathĂšme des nations Ă©tait utopique, thĂ©orique et une fiction littĂ©raire deutĂ©ronomiste. Pour d’autres, le herem faisait partie du langage conventionnel de guerre de l’époque, rĂ©el et inconditionnel seulement dans un sens polĂ©mique ou rhĂ©torique. En revanche, la lecture conservatrice veut que l’extinction des CananĂ©ens soit rĂ©elle, inconditionnelle et thĂ©ologiquement correcte. Quelle lecture tient mieux compte des donnĂ©es Ă  propos du herem? 5. Une lecture Ă  partir des lois d’anathĂšme deutĂ©ronomique Pour dĂ©mĂȘler ce problĂšme exĂ©gĂ©tique, il est nĂ©cessaire d’éviter l’amalgame des deux lois deutĂ©ronomiques d’anathĂšme concernant les nations occupant la terre promise33. L’assise de chacune est diffĂ©rente. La loi en DeutĂ©ronome 7 lĂ©gifĂšre sur la sĂ©paration d’IsraĂ«l des sept nations en son sein. La jurisprudence en DeutĂ©ronome 20 statue sur le comportement lors d’une guerre. On peut qualifier DeutĂ©ronome 71-5 de loi d’anathĂšme culturel », et DeutĂ©ronome 2010-18 de loi d’anathĂšme de guerre ». Ces lois envisagent des situations radicalement diffĂ©rentes. La loi d’anathĂšme en DeutĂ©ronome 2010-18 concerne les villes assiĂ©gĂ©es. La clause principale rĂ©gissant les cas particuliers adressĂ©s dans cette loi stipule Quand tu t’approcheras d’une ville pour l’attaquer, tu lui proposeras la paix. » Verset 10 Cette stipulation est ensuite circonstanciĂ©e versets 11-15. PremiĂšrement, que faire dans le cas oĂč la paix est acceptĂ©e, puis que faire dans le cas oĂč elle est refusĂ©e? Si elle te rĂ©pond par la paix et t’ouvre ses portes, tout le peuple qui s’y trouvera te sera tributaire et te servira. Si elle n’accepte pas la paix avec toi et qu’elle te fasse la guerre, alors tu l’assiĂ©geras. Le Seigneur, ton Dieu, la livrera entre tes mains et tu en feras passer tous les mĂąles au fil de l’épĂ©e. Mais les femmes, les enfants, le bĂ©tail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, tu le pilleras et tu mangeras le butin pris sur tes ennemis que le Seigneur, ton Dieu, t’aura livrĂ©. C’est ainsi que tu agiras Ă  l’égard de toutes les villes qui sont trĂšs Ă©loignĂ©es de toi et qui ne font point partie des villes de ces nations-ci. Le peuple d’une ville qui accepte la paix serait tributaire ou corvĂ©able et servirait IsraĂ«l verset 1134. La ville qui la refuse aurait des comptes Ă  rĂ©gler en termes de vie humaine, la mort pour les mĂąles et le pillage des autres versets 12-14. Toute cette loi jusqu’ici, la clause gĂ©nĂ©rale et les cas particuliers, s’appliquerait, selon l’interprĂ©tation normalement admise, seulement aux villes en dehors de Canaan cf. verset 15. DeuxiĂšmement, que faire dans le cas oĂč la ville attaquĂ©e est en Canaan verseets 16-17? Mais dans les villes de ces peuples que le Seigneur, ton Dieu, te donne en hĂ©ritage, tu ne laisseras la vie Ă  rien de ce qui respire. Car tu les voueras Ă  l’interdit, les Hittites, les AmorĂ©ens, les CananĂ©ens, les Perizzites, les Hivvites et les JĂ©busites, comme le Seigneur, ton Dieu, te l’a commandĂ©. » La vaste majoritĂ© des commentateurs estime que l’anathĂšme des nations prescrit dans cette clause s’applique systĂ©matiquement et sans exception Ă  toutes les villes et leurs habitants dans la terre promise. Seules les autres villes, en dehors de ce territoire, auraient la possibilitĂ© de faire la paix. Or, il y a une autre maniĂšre d’interprĂ©ter les versets 16-17. C’est que la clause concernant la proposition de paix verset 10 n’est pas abrogĂ©e. L’anathĂšme qui doit frapper les villes en Canaan s’applique uniquement aux villes hostiles, c’est-Ă -dire les villes qui ont refusĂ© la proposition de paix prescrite dans la stipulation gĂ©nĂ©rale. A la diffĂ©rence de la stipulation relative aux villes Ă©loignĂ©es oĂč juste les mĂąles adultes sont tuĂ©s, dans ce cas, tous les habitants des villes hostiles en Canaan subiraient de lourdes consĂ©quences35. Vu de cette maniĂšre, la loi d’anathĂšme de guerre Ă©claire certains comportements des IsraĂ©lites lors de la conquĂȘte et certains commentaires au sujet des habitants de la terre promise. D’abord, Ă  l’occasion de la premiĂšre bataille de la conquĂȘte, MoĂŻse a envoyĂ© une proposition de paix shalĂŽm Ă  Sihon, roi amorĂ©en de HeshbĂŽn. Lui, il a choisi la guerre Dt 226, 32. Alors IsraĂ«l a pris toutes ses villes et les a vouĂ©es Ă  l’interdit, hommes, femmes et enfants, sans en laisser Ă©chapper un seul » verset 34. Og, roi de BashĂąn, lui aussi, a dĂ©cidĂ© de combattre IsraĂ«l et le sort de ses villes et de leurs habitants a Ă©tĂ© le mĂȘme Dt 31, 6. Ces deux villes hostiles, faisant partie du pays donnĂ© en hĂ©ritage, ont Ă©tĂ© vouĂ©es Ă  l’interdit comme prescrit en DeutĂ©ronome 2017 et ont subi de graves consĂ©quences. Quant Ă  JĂ©richo, la premiĂšre ville conquise en Cisjordanie, rien n’est dit au sujet d’une proposition de paix mais elle a eu au moins sept jours pour faire la paix Jos 615-16. Pourtant, elle s’est avĂ©rĂ©e hostile, comme JosuĂ© le rappelle au peuple Les maĂźtres de JĂ©richo vous ont fait la guerre. » 2411 AĂŻ, la seconde ville, aurait pu, Ă  deux reprises, faire la paix mais a choisi la guerre 821-25. En consĂ©quence, ces deux villes ennemies ont Ă©tĂ© vouĂ©es en anathĂšme et elles ont subi la perte de leurs habitants, hommes, femmes et enfants 621, 825-26, Ă  l’exception de Rahab et de sa famille Ă  JĂ©richo. AprĂšs ces victoires, IsraĂ«l se trouvait, d’abord, en face d’une coalition de cinq villes amorĂ©ennes du sud dirigĂ©e par le roi de JĂ©rusalem Jos 10, et puis d’une autre coalition avec, en tĂȘte de nombreuses villes au nord, la plus grande ville de Canaan, Hatsor Jos 1136. IsraĂ«l Ă  Ă©tĂ© attaquĂ© successivement par ces coalisĂ©s et chaque fois a dĂ» se battre pour se dĂ©fendre. Les villes de ces coalitions, au sud et au nord, ont Ă©tĂ© vouĂ©es Ă  l’interdit 1140, 1111, 20 et IsraĂ«l, comme prĂ©conisĂ© dans la loi d’anathĂšme de guerre, n’a rien laissĂ© qui respirait 1028, 33, 37, 39, 40, 111437. On comprend, Ă  la lumiĂšre de la loi deutĂ©ronomique d’anathĂšme de guerre, la maniĂšre dont les IsraĂ©lites se comportaient confrontĂ©s vis-Ă -vis de toutes ces villes hostiles. Bref, le herem de guerre n’était pas une pratique appliquĂ©e systĂ©matiquement ou automatiquement. Il s’appliquait uniquement soit aux villes qui ont refusĂ© la paix, soit aux villes hostiles qui ont attaquĂ© IsraĂ«l Nb 211-3, 23-26, 33-35; Dt 234-37, 34-7, 2012; Jos 61, 17, 75, 85, 14, 91-2, 101-11, 34-39, 111-938. En ce qui concerne les commentaires, on comprend mieux d’abord celui relatif Ă  la trentaine de rois vaincus Car c’est du Seigneur que venait l’endurcissement de leur cƓur Ă  faire la guerre Ă  IsraĂ«l, afin que celui-ci puisse les vouer Ă  l’interdit, sans leur faire grĂące, et les dĂ©truire comme le Seigneur l’avait ordonnĂ© Ă  MoĂŻse. » Jos 1120; cf Dt 230 Ensuite, dans un commentaire faisant partie du rĂ©sumĂ© global de la conquĂȘte, le narrateur dit JosuĂ© fit longtemps la guerre contre tous ces rois. Il n’y eut aucune ville Ă  faire la paix avec les IsraĂ©lites, exceptĂ© Gabaon
 ils les prirent toutes en combattant. » 1118-19 Les deux cas de figure mentionnĂ©s dans la loi d’anathĂšme de guerre sont Ă©voquĂ©s une ville ayant fait la paix et les villes hostiles. En dĂ©pit du cas particulier de Gabaon – la ruse des habitants rĂ©sultant en un traitĂ© de paix Jos 910 -, JosuĂ© 1118-19 laisse entendre qu’avant d’attaquer les villes de Canaan, les IsraĂ©lites auraient prĂ©alablement, comme stipulĂ© en DeutĂ©ronome 2010, proposĂ© la paix. Enfin, selon DeutĂ©ronome 2011, les habitants d’une ville en Canaan qui ont acceptĂ© la paix deviendraient tributaires ou corvĂ©ables mas et serviraient bd IsraĂ«l. Les Hivvites de Gabaon, avec les autres villes de la tĂ©trapole gabaonite Jos 917, y ont Ă©tĂ© ainsi astreints. Ils avaient donc, comme le narrateur le commente, Ă  servir dans la maison de Dieu » en coupant le bois et en puisant l’eau pour la communautĂ© et pour l’autel du Seigneur » Jos 923, 2739. MĂȘme si, Ă  l’époque, Gabaon Ă©tait la seule ville sous ce traitĂ© de vassalitĂ© Jos 1119, d’autres villes, lorsque IsraĂ«l Ă©tait devenu plus fort, ont Ă©tĂ© ultĂ©rieurement astreintes Ă  la corvĂ©e Jos 1713; Jg 128; cf. Jos 923, 27, 1610; Jg 130, 33b40. Ceci implique qu’au fur et Ă  mesure d’autres villes cananĂ©ennes ont aussi fait la paix avec IsraĂ«l. Selon 1 Rois 920-21, Ă  l’époque de Salomon, les habitants anciens, qui n’ont pas Ă©tĂ© frappĂ©s d’anathĂšme lors de la conquĂȘte, ont Ă©tĂ© astreints Ă  la corvĂ©e d’esclaves mas-obed, verset 2141. Pour rĂ©sumer, le comportement des IsraĂ©lites rapportĂ© dans les rĂ©cits de guerre et les commentaires relatifs aux habitants de Canaan s’accordent trĂšs bien avec la loi d’anathĂšme de guerre du DeutĂ©ronome 20. Les villes hostiles ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©es trĂšs sĂ©vĂšrement. Les villes qui ont acceptĂ© la paix ont Ă©tĂ© graduellement astreintes Ă  la corvĂ©e. A la lumiĂšre de cette situation, on saisit mieux la nĂ©cessitĂ© des restrictions relatives au culte et au mariage dans l’autre loi deutĂ©ronomique d’anathĂšme. Tout au long de l’histoire du peuple d’IsraĂ«l, il y aurait les CananĂ©ens en son sein. La loi du DeutĂ©ronome 71-5, aprĂšs l’ordre tu les frapperas d’anathĂšme » verset 2, proscrit le mariage des IsraĂ©lites avec les nations et prescrit la destruction de leurs lieux de culte versets 3-5. Cette loi envisage les rapports entre les IsraĂ©lites et les CananĂ©ens dans la terre promise et en Ă©tablit les restrictions. Les interdictions relatives au mariage et au culte sont les Ă©lĂ©ments constitutifs de ce herem culturel. Selon P. Buis, il s’agit de l’obligation d’éviter en particulier de conclure avec eux des alliances qui impliqueraient la reconnaissance de leurs dieux cf. Ex 3411ss »42. Ch. Wright pense que la meilleure interprĂ©tation de cette notion est le renoncement aux choses et aux peuples vouĂ©s Ă  l’interdit. On renonce Ă  leur religion. On renonce aux mariages avec eux. Dans ce sens-lĂ , on ne se mĂȘle pas Ă  eux. Ainsi, l’obĂ©issance Ă  cette loi d’anathĂšme implique le renoncement aux choses et aux peuples dĂ©marquĂ©s par le herem et non leur anĂ©antissement43. Vu de cette façon, l’anathĂšme place les restrictions sur IsraĂ«l plutĂŽt que sur les CananĂ©ens. Que signifie donc l’anathĂšme culturel concrĂštement si finalement cette loi, comme les autres, ne stipule que la sĂ©paration d’avec les CananĂ©ens en matiĂšre de religion et de mariage? Cette loi applique la notion gĂ©nĂ©rale de herem la sĂ©paration. Dans le domaine du sacrĂ©, le herem signifie, selon R. de Vaux, le fait de soustraire Ă  l’usage profane et de rĂ©server Ă  un usage sacrĂ© ou bien il dĂ©signe ce qui est ainsi sĂ©parĂ©, interdit Ă  l’homme et consacrĂ© Ă  Dieu »44. Ce qui est ainsi dĂ©marquĂ© est irrĂ©vocablement trĂšs saint herem qodesh-qadashĂźm, Lv 2728; cf. Jos 619. Que ce soit un ĂȘtre humain, du bĂ©tail ou un champ, il ne peut pas ĂȘtre vendu ni rachetĂ©, car il devient consacrĂ© sacralisĂ© de façon permanente au Seigneur Lv 2728-29 et, normalement, la propriĂ©tĂ© du prĂȘtre Lv 2721; Nb 1814; Ez 4429. En revanche, dans le cas oĂč la chose ou la personne est vouĂ©e hors du domaine du sacrĂ©, elle est considĂ©rĂ©e comme une abomination » sheqets ou une chose horrible » tî’evah. Pour les lois deutĂ©ronomiques du herem, rendre un culte Ă  d’autres dieux est une abomination ou une horreur Dt 725-26, 1231, 2018, tout comme les unions sexuelles illicites Lv 1826-30. Vu sous cet angle, la loi d’anathĂšme culturel place les nations hors de portĂ©e des IsraĂ©lites. Elles sont mises Ă  l’écart. Les rapports les plus profonds sont interdits. Entrer en union physique et spirituelle avec elles est interdit, car ceci constituerait le mĂ©lange du pur et de l’horrible ou de l’abominable. Cet amalgame souille irrĂ©mĂ©diablement. Plus grave encore, le mĂ©lange du saint et du trĂšs impur dĂ©sacralise irrĂ©versiblement. On ne peut que dĂ©truire ou isoler la chose ou la personne ainsi contaminĂ©e Ex 2219; Lv 1825-30; Dt 1313-19; Jos 712-15. En effet, Ă©viter cet amalgame, c’est le motif de la loi d’anathĂšme du DeutĂ©ronome 7 Car tu es un peuple saint pour le Seigneur, ton Dieu
 » Verset 6 A partir de cette lecture, on peut faire deux affirmations globales. PremiĂšrement, mĂȘme si les habitants des villes hostiles ont Ă©tĂ© tuĂ©s, la conquĂȘte n’a pas Ă©tĂ© l’occasion d’un gĂ©nocide. A cela, on peut ajouter que la notion de gĂ©nocide est Ă©trangĂšre aux prescriptions du Pentateuque et aux rĂ©cits relatifs Ă  la prise de possession de la terre promise. DeuxiĂšmement, l’échec d’IsraĂ«l rĂ©sultant dans l’exil ne rĂ©side pas dans un manquement quelconque Ă  l’égard de l’extermination des nations, mais dans son refus de s’abstenir des rapports d’alliance, Ă  savoir le mariage et le syncrĂ©tisme religieux, comme s’étonne l’ange du Seigneur en Juges 21-2 J’ai dit 
 vous ne conclurez pas d’alliance avec les habitants de ce pays, vous renverserez leurs autels. Mais vous n’avez pas Ă©coutĂ© ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela? » Cf. 2 R 177-8, 15; Ps 10634-43 En revanche, ce qui est reprochĂ© aux IsraĂ©lites entourĂ©s des nations sous l’anathĂšme, c’est qu’ ils prirent leurs filles pour femmes, donnĂšrent Ă  leurs fils leurs propres filles et rendirent un culte Ă  leurs dieux » Jg 35-6. C’est justement les deux choses qui ont Ă©tĂ© interdites Ex 3416; Dt 73; Jos 237, 11, 42. C’est pourquoi IsraĂ«l, ayant violĂ© la loi d’anathĂšme culturel, lui aussi est devenu impur, horrible » et anathĂšme Dt 726; Es 4328; Mal 324; Ps 10639. Pour conclure, il y a des prolongements nĂ©otestamentaires et christologiques de l’anathĂšme. Il semble clair que, pour l’apĂŽtre Paul, la notion d’anathĂšme est la toile de fond de son ministĂšre de rĂ©conciliation des Juifs et des nations avec Dieu. Tous ceux qui sont en dehors de Christ sont hostiles, voire ennemis de Dieu Rm 510; Col 121-22 et sous l’anathĂšme 1 Co 1622; cf. 123; Ga 18-9. Paul souhaiterait, Ă  la place de ses frĂšres israĂ©lites, qui ne sont pas soumis Ă  la justice de Dieu, ĂȘtre lui-mĂȘme anathĂšme et sĂ©parĂ© du Christ Rm 93-4. Ils sont, en ce qui concerne l’Evangile, ennemis Rm 1128. Pourtant, c’est l’endurcissement partiel d’IsraĂ«l qui permet aux nations d’entrer Rm 1125, tout comme celui des nations ouvrant la porte de Canaan aux IsraĂ©lites Dt 220; Jos 1120. Le seul remĂšde Ă  cette hostilitĂ©, c’est la paix en Christ. Car il a plu Ă  Dieu 
 de tout rĂ©concilier avec lui-mĂȘme 
 en faisant la paix par lui Christ par le sang de sa croix. Et vous qui Ă©tiez autrefois Ă©trangers et ennemis 
 il vous a maintenant rĂ©conciliĂ©s par la mort dans le corps de sa chair. » Col 119-22 Comme MoĂŻse a envoyĂ© les messagers Ă  l’ennemi avec des paroles de paix Dt 226, l’Eglise est envoyĂ©e auprĂšs d’un peuple hostile Ă  l’Evangile avec la parole de rĂ©conciliation. Nous sommes donc ambassadeurs pour le Christ 
 nous vous en supplions au nom du Christ Soyez rĂ©conciliĂ©s avec Dieu! » 2 Co 519-20 En effet, le Christ est notre paix » et est venu annoncer, comme une bonne nouvelle, la paix Ă  vous qui Ă©tiez loin et la paix Ă  ceux qui Ă©taient proches » Ep 214, 17. Selon cette citation en EphĂ©siens 217 d’EsaĂŻe 5719, qui Ă  son tour fait allusion, semble-t-il, aux nations des villes Ă©loignĂ©es et proches de la loi d’anathĂšme en DeutĂ©ronome 20, accepter cette paix rĂ©sulte de la guĂ©rison opĂ©rĂ©e par le Seigneur. La guĂ©rison du salut en Christ est le remĂšde Ă  l’anathĂšme. Dans la nouvelle JĂ©rusalem se trouve l’arbre de vie dont les feuilles, dit l’apĂŽtre Jean, servent Ă  la guĂ©rison des nations »; en consĂ©quence, il n’y aura plus d’anathĂšme » Ap 222-3. * R. Bergey est professeur d’Ancien Testament Ă  la FacultĂ© libre de thĂ©ologie rĂ©formĂ©e d’Aix-en-Provence. 1 DĂ©possĂ©der est le verbe presque exclusivement employĂ© dans les rĂ©cits de l’installation des IsraĂ©lites en Transjordanie Nb 2121-35; cf. 3352, 55 et en Cisjordanie Jos 14-19; Jg 1. 2 La traduction de ce mot dans la version grecque de l’Ancien Testament, anathema, a donnĂ© la transcription française anathĂšme », d’oĂč les traductions du verbe frapper d’anathĂšme » BRabbinat, NBS, dĂ©vouer par l’anathĂšme » BJ ou vouer Ă  l’anathĂšme » Osty. D’autres versions modernes traduisent vouer Ă  l’interdit » TOB, BC, vouer Ă  l’extermination » Semeur ou exterminer » FC. Cf. l’arabe haram ce qui est dĂ©fendu, sacrĂ© » appartement ou ensemble des femmes. 4 A. de Pury, La guerre sainte israĂ©lite rĂ©alitĂ© historique ou fiction littĂ©raire? », ETR 56 1981 5-385. 5 AprĂšs la mort de JosuĂ©, JĂ©rusalem a Ă©tĂ© prise et brĂ»lĂ©e Jg 18. 7 A. Mazar, Archaeology and the Land of the Bible New York, Londres Doubleday, 1990, 239, 296-297. 8 Y. Aharoni, The Archeology of the Land of Israel Philadelphie Westminster, 1982, 158-180. 9 Dans le rĂ©sumĂ© global de l’installation, cette seconde expression reflĂšte, sans soute, la pĂ©riode aprĂšs le long processus de l’installation et l’époque oĂč les ennemis d’IsraĂ«l ont Ă©tĂ© assujettis Ă  Salomon 1 R 51; 920-21. 11 Lv Rabba 176; Dt Rabba 513-14; Talmud de JĂ©rusalem Shevit 65; 36c. 12 Sifrei 20; Tosefta Sot. 87; Sot 35b. Ce sont les lois pour toute l’humanitĂ© avant et aprĂšs NoĂ©. Les sept, considĂ©rĂ©es comme le minimum pour maintenir l’ordre social, concernent l’idolĂątrie, le blasphĂšme, le meurtre, l’inceste et l’adultĂšre, le vol, l’établissement des cours de justice et la consommation de la chair d’un animal vivant Tosefta Av Zar 984; Sanh 56a; Hul 92a. 14 MaĂŻmonide, Hilkhot MelakhĂźm 67. 15 Mekilta de R. IshmaĂ«l, Pisha 181-10. Cf. 1 Ch 440, oĂč les fils de Cham » dĂ©signent les CananĂ©ens. 16 M. Noth, The Deuteronomic History, JSOTS 15, Sheffield Sheffield University, 1981, 36-41. 17 Pour Mayes, ce qui fait de JosuĂ© un livre deutĂ©ronomiste, ce sont les quatre notions clefs 1 IsraĂ«l une seule nation; 2 IsraĂ«l un seul peuple en rapport d’alliance avec un seul Dieu; 3 IsraĂ«l sous un seul chef; 4 le herem comme moyen de prendre possession de la terre promise. The Story of Israel from Settlement to Exile Londres SCM, 1983, 41-43. 19 R. de Vaux, Histoire ancienne d’IsraĂ«l, des origines Ă  l’installation en Canaan Paris Gabalda, 1971, 548. 20 R. de Vaux, Les Institutions II, 76-77. 21 P. Buis, Le DeutĂ©ronome Paris Beauchesne, 1969, 140. 22 J. Briend, Les sources de l’historiographie deutĂ©ronomiste », IsraĂ«l construit son histoire, A. de Pury, T. RomĂ«r, D. Macchi, Ă©ds GenĂšve Labor & Fides, 1996, 344-366 363. 23 D. Bach, AnathĂšme », DEB, 56-57. 24 P. Buis et J. Leclercq, Le DeutĂ©ronome Paris Gabalda, 1963, 81. 26 McConville, Grace in the End, A Study in Deuteronomic Theology Grand Rapids Zondervan, 1993, 139-140. Dans l’introduction au livre de JosuĂ© de la NBS, au sujet de l’anathĂšme, on lit Le ton se fait ici polĂ©mique », 281. 27 Wright, Deuteronomy, NIBC Peabody Hendrickson, Pasternoster, 1996, 120. 28 P. Hoff, Livres historiques de l’Ancien Testament Miami Vida, 1987, 170. 29 Archer, Introduction Ă  l’Ancien Testament Saint-LĂ©gier EmmaĂŒs, 1984, 307-308. 31 Greene, The Ethics of the Old Testament », Classical Evangelical Essays Grand Rapids Baker, 207-235 221. 32 Kaiser, Toward Old Testament Ethics Grand Rapids, Zondervan, 1983, 266-269; McConville, Grace in the End, 139-144. 34 Accepter la paix shalĂŽm proposĂ©e de la part des IsraĂ©lites voulait dire, pour l’ennemi, se soumettre aux conditions d’un traitĂ© de vassalitĂ©. Cette pratique est connue des textes anciens de Mari vers 1800 av. Cf. 2 S 1019 = 1 Ch 1919, oĂč faire la paix » hishlĂźm veut dire ĂȘtre assujetti abad. Le verbe faire la paix » se trouve aussi en Jos 101, 4, 1119; 2 R 1831. 36 Hazor avait une superficie de 200 acres 81 hectares. A. Mazar, Archeology of the Land of the Bible, 240. Elle Ă©tait la capitale de tous les royaumes du nord Jos 1110. 37 Certains versets dans les rĂ©capitulatifs semblent laisser entendre que l’anathĂšme s’appliquait uniquement aux rois Jos 1040-42, 1112; cf. Dt 724. 38 La dĂ©faite des ennemis d’IsraĂ«l est l’accomplissement des anciennes prophĂ©ties du Pentateuque Gn 498; Nb 248; Dt 3227, 31, 41-42. 40 La corvĂ©e relĂšve d’une pĂ©riode lointaine de la conquĂȘte, comme le suggĂšrent plusieurs textes narrant les sĂ©quelles de la conquĂȘte Lorsque les IsraĂ©lites furent assez forts, ils soumirent les CananĂ©ens Ă  la corvĂ©e. » Jos 1713; Jg 128 Il paraĂźt clair que ces commentaires reflĂštent la pĂ©riode du roi David 2 S 2024 ou de Salomon. Ce dernier se servait des hommes de corvĂ©e non-IsraĂ©lites pour la rĂ©alisation de ses vastes projets de construction 1 R 915- 20; cf. 527 au nombre de 30 000; 2 Ch 216-1, 87-9. D’aprĂšs Soggin, corvĂ©e » mas est mieux traduit soumis au tribut ». Il l’interprĂšte comme une forme de vassalitĂ© et non pas un asservissement. Le livre des Juges, CAT Vb GenĂšve Labor & Fides, 1987, 28. En revanche, Lagrange opine que mas ne signifie pas le tribut, mais la corvĂ©e, l’instrument indispensable de tous les grands travaux de l’Orient. Il mentionne l’exemple de Salomon car [c’]est sous son rĂšgne que les CananĂ©ens furent le plus universellement soumis Ă  la corvĂ©e 1 R 920ss Ă  cause de ses entreprises considĂ©rables. » Le livre des Juges Paris Lecoffre, 1903, 17. Cf. E. Lipinski, CorvĂ©e », DEB, 306-307. R. North, mas », TDOT VIII, 427-430. 41 Ce travail, au cours de l’histoire d’IsraĂ«l, Ă©tait effectuĂ©, Ă  tour de rĂŽle 1 R 528, dans des projets de construction royale, dans un service rendu au temple ou mĂȘme dans le service militaire 1 R 915-22; NĂ© 37; 1 Ch 124. Ceux qui y Ă©taient ainsi astreints Ă©taient les serviteurs Ă  perpĂ©tuitĂ© des IsraĂ©lites, non comme esclaves privĂ©s, mais en tant qu’esclaves royaux et serviteurs des prĂȘtres. Cette servitude fait l’objet d’une ancienne prophĂ©tie au sujet des CananĂ©ens qui seraient, au sein des descendants de Sem, ses esclaves Gn 925-27. 42 P. Buis, Le DeutĂ©ronome, 140. Il ajoute ConcrĂštement, la loi de sĂ©paration [Dt 71-6] consistera Ă  Ă©viter les mariages alliances familiales avec les non-IsraĂ©lites et Ă  dĂ©truire les sanctuaires paĂŻens avec tout leur mobilier. » Idem. Cf. P. Buis et J. Leclercq, Le DeutĂ©ronome, 81. 43 Ch. Wright, Deuteronomy, 109. 44 R. de Vaux, Institutions II, 76. BrahmĂą, Vishnou et Shiva sont des divinitĂ©s suprĂȘmes hindoues qui reprĂ©sentent la crĂ©ation pour BrahmĂą, la prĂ©servation pour Vishnou et la destruction pour Shiva. Ils constituent une forme de trinitĂ© ou trimĆ«rti ». Pour retenir l’ordre de ces divinitĂ©s, pensez au cerf et Ă  ses trois devises brame, vis, chie. Pour BrahmĂą, Vishnou et Shiva C’est un peu dĂ©placĂ© mais ça se retient facilement ! Brahmā, Vishnou et Shiva. SupplĂ©ment proposĂ© par Adrien Shiva est souvent considĂ©rĂ© comme Ă©tant le dieu de la destruction, pour se souvenir de cette fonction, il faut penser au synonyme de destruction dĂ©chirer » ayant la mĂȘme sonoritĂ© que Shiva, ou encore penser au synonyme dĂ©vaster » ayant la mĂȘme sonoritĂ© que Shiva. Pour tenter de se souvenir de la fonction de chacun de ces dieux hindous, il est possible de penser Ă  la phrase suivante BrahmĂą crĂ©a, Shiva dĂ©chira, et Vishnou ouata » du verbe ouater signifiant garnir d’ouate, et faisant penser Ă  une forme de prĂ©servation Le fils de Shiva, Ganesha, est l’un des dieux les plus vĂ©nĂ©rĂ©s en Inde, reconnaissable Ă  sa tĂȘte d’élĂ©phant, il est le dieu de l’éducation et de la sagesse ; pour s’en souvenir, il faut remarquer que dans Ganesha, les lettres e et s se suivent et peuvent correspondre au e d’éducation et au s de sagesse !

combat des dieux de la destruction